En s'approchant, ils aperçurent dans un coin de la toile le bout d'un pied nu qui sortait de ce chaos de couleurs, de tons, de nuances indécises, espèce de brouillard sans forme ; mais un pied délicieux, un pied vivant ! Ils restèrent pétrifiés d'admiration devant ce fragment échappé à une incroyable, à une lente et progressive destruction. Ce pied apparaissait là comme le torse de quelque Vénus en marbre de Paros qui surgirait parmi les décombres d'une ville incendiée. — Il y a une femme là-dessous, s'écria Porbus
Je ne parle pas ici de l’instant physique, dont la durée est mesurable, mais de l’instant AION, infiniment bref, qui est immanent à toute durée naturelle, physique, donc aussi à la naissance et à la mort : c’est cette immanence, qui est absolument certaine, que j’appellerai naissance ou mort.
« En ma fin mon commencement « : puisque nous avons rigoureusement démontré qu’AION est unique :
La naissance coïncide avec la mort, au sens « hyper physique « ( terme utilisé par Hoené Wronski) dans lequel j’en parle ici : c’est toujours le même et unique AION, qui est immanent à la durée vitale, naturelle, physique du processus appelé « naissance » ou « mort » , et c’est vrai aussi de tout processus se déroulant pendant cette vie, à commencer par la vie entière elle-même. On pourrait aussi dire la même chose du processus de conception du fœtus…